• Et le jeune prince s'est envolé pour un long exil,


    Le rire collé à ses lèvres recourbées.


    Il plane en des cieux noirs,


    L'âme brillante,


    Déjà sur le coeur de la mère.


    Perdue depuis tant d'années,


    D'années longues comme les années d'enfance.


    Quelle plus belle joie,


    Quelle plus grand bonheur



    Que de rendre un enfant à sa mère?





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  • Ruisselante sueur


    Glissant aux tempes


    D'une révolution intime.


    De secrètes lueurs


    Font une ombre sublime


    Au grand soleil qui campe


    Sur le jardin de pierres.


    Devenir gris poussière,


    Passer dans l'ombre nue


    Sans galons ni tenue.


    Et laisser derrière soi


    Faces blanches et or


    D'un orgueil parvenu.


    Que réserve le sort?

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  • Bangkok City, tes tentacules flumineuses
    Enveloppent la nuit d'un noir mûr et poisseux.

    Tes visiteurs d'un soir, sur le pavé graisseux,
    Vaquent à des trous glauques, lutinent entraîneuses.

    <o:p> </o:p>

    Ils s'en retourneront, plein de morve et d'envie,
    Dans leur patrie morose, petits blancs, petits gris.
    Ils rêveront, un temps, le cœur lourd et aigri,
    De revenir là-bas et de t'offrir leur vie.

    <o:p> </o:p>

    Las, ces pantins aveugles, épris de tes miasmes,
    N'auront rien vu de toi ; ton sourire caché,
    Tes jardins, tes humeurs ; écran de leurs fantasmes.

    <o:p> </o:p>

    Moi, je t'aime autrement, amoureux de dix ans.
    Ta brûme matinale et tes moiteurs crachées,
    Tes anges lancinants, je les trouve grisants.


    2 commentaires


  • Ne comptez pas sur moi pour me lever matin,
    Ni pour trimer l'enfer ou battre la campagne.
    J'aime trop plumes d'oie et gentille catin
    Qui donnent l'aube claire et la joie sous le pagne.


    Mais vous pouvez comptez sur ma plume sincère
    Pour fêter les naissances, noces et anniversaires
    Et vous accompagner au fond du cimetière...

    Ne comptez pas sur moi pour chanter Marseillaise,
    Ni pour lever le poing dans les grands défilés.
    Dans la foule en colère, je me sens mal à l'aise.
    J'ai le vers solitaire, Paul me l'a refilé.

    Mais vous pouvez comptez sur ma plume sincère
    Pour fêter les naissances, noces et anniversaires
    Et vous accompagner au fond du cimetière...

    Ne comptez pas sur moi pour aller à confesse,
    Ni pour prier debout, en haut d'une falaise.
    J'aime pas le bon Dieu, ni son vin, ni ses messes.
    Les pets-de-nonne c'est au dessert qu'ils me plaisent.

    Mais vous pouvez comptez sur ma plume sincère
    Pour fêter les naissances, noces et anniversaires
    Et vous accompagner au fond du cimetière...

    Ne comptez pas sur moi pour dormir à minuit,
    Ni pour lire en mon pieu ou mater l'écran plat.
    J'aime mieux retrouver un ami qui s'ennuie
    Et vider avec lui force choppes et plats !

    Mais vous pouvez comptez sur ma plume sincère
    Pour fêter les naissances, noces et anniversaires
    Et vous accompagner au fond du cimetière...


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  • L'enfant de choeur déshabillé


    A pris la bombe au côté droit


    Et de ses grands doigts maladroits


    Tâte son coeur bien dérisoire.





    Les fous de Dieu l'ont étalé.


    Les fous de mort ont détalé.


    Lâches menteurs aux désirs noirs,


    Méprisable vermine humaine.





    Verre blanc brisé, éclats de peur,


    Etats de choc et de stupeur.


    Et quelque larme rougie traîne


    Dans le sillon de sa joue blême.





    Son destin se fige et s'enfuit.


    Fini les courses, les emblêmes.


    Tout le fond de son âme fuit.





    Reste au bord, sur la commissure,


    Dans la douleur et les blessures,


    Un peu de foi surmaquillée.

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