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Par tourane2 le 4 Novembre 2004 à 15:26
Torpeur
Trop peur.
Trop peu de signes.
Trop de lignes
Vides et livides.
Stupeur.<o:p> </o:p>
Face contre pile
Je rempile
Et le sort
Me rend pile
Je sors
Du jeu
L'enjeu ?
Ma face.<o:p> </o:p>
Miroir et verre
en devers
à revers
lucide ou bien
translucide
trahissent bien
ne polissent rien
que les peaux lisses.
Les images
de mages
s'y jettent
blettes
y demeurent
puis meurent.<o:p> </o:p>
Lune crue
écrue
je t'ai crue
lanterne terne,
perverse,
baliverne après l'averse.<o:p> </o:p>
Regrets
Engrais
En graine d'espoir
Migraine
Un soir
Soulagé
Léger
Souvent
Souvenir
Revenir
Sous le vent
Pinçant
Pas lassant.
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Par tourane2 le 4 Novembre 2004 à 14:57
Malaysia Hotel<o:p>Fenêtres secrètes
Sur une âme évanouie,
Spectre d'une autre vie,
Décalée, replète.
Mémoires de néons,
Matins brumâtres
Au goût de plomb,
De bronze, de plâtre.
Les ivresses jolies
S'abreuvaient alors
D'inutiles candeurs,
Sans futur, sans odeur,
Sans la sublime peur
De manger l'or,
Sans l'horrible bonheur
De voir l'heure
Passer sur soi ;
Les engloutissements
De ce temps mort-vivant
Me sourient faiblement
Dans un miroir de mort,
Sans effort.
J'ai vécu longuement,
Graves futilités,
Sauvages anathèmes
Gravés, j'en étais fier,
Sur ma poitrine blême.
La décade écoulée,
Ma jeunesse saoûlée,
Me voici décimé,
Grimé en pauvre sage,
O, victime de l'âge.
De Bellay en Baileys,
De mon petit village,
J'ai choisi par la bise,
De le revoir en âge.
Mais les ires, les cris
De ma jeunesse houleuse,
Résonnent sous le joug.
En joue !</o:p>
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Par tourane2 le 30 Octobre 2004 à 18:11
Berges vierges
Etrangères
Tintamarres hilares
Poussières.
Lieu de rien
Anciennes rizières
Antiennes délétères.
J'ai soufflé
Sur les pierres enflées
Par un trop long soleil.
Et voici bue
Dans l'emprise vermeille
D'instants-rebuts,
La vérité nue.
<o:p> </o:p>
L'amère bière
Me conduit au néant.
Je souffre d'amertume,
Etrange maladie.
Le ponant
S'est couché
Dans son destin de plume
Et la vie, quoi qu'on dît !
Se la joue blanche et fière.
J'oublie, trop épanché,
Les mots, les mots, les mots...
<o:p> </o:p>
Grisons, grisons !
La face des Suzons
Se baffre d'inepties
De balafres rassies.
Nulle part, nulle raison,
Ne me prendra les tripes
Pour un trip hors d'ici.
Raison, raison !
File donc en Russie,
Et laisse-moi gouler
Les mousses les moissons,
Laisse-moi me saoûler,
Et couler l'horizon.
<o:p> </o:p>
De face ou de profil,
La vie tient à un fil,
Et c'est comme un mourron,
T'es heureux, t'es marron.
Mais la vigile muse
Te torture et t'amuse,
Souveraine en sursis,
Entre verres et vers.
Tu descends, indécent,
Les échelles du temps,
A te croire important,
A dénier l'indécis.
En tout nier le sort.
En vain renier la mort.
<o:p> </o:p>
D'où viennent ces mots longs,
Ces poèmes de plomb ?
D'où sugit la Beauté,
Syllabes éclatées ?
Au diable les dieux bleus,
Palsambleu, voilà mieux !
Le vide du vieux Graal,
L'infini intégral,
Par delà la santé
De mon foie ravagé
Et loin d'en avoir l'air,
Je survivrai, latté,
Mes ires pulmonaires.
<o:p> </o:p>
L'ether sera la Loi,
L'invisible chimère,
Qui dicte, à chaque pas,
L'indicible trépas.
Ni ne plie, ni ne ploie.
Le retour à la mer
Pour seul destin amer.
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La vie dévie
La mort, ressort.
Sous le mords du remords,
Je crache, bravache,
Les errances du vit !
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