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Eclipses
Berges vierges
Etrangères
Tintamarres hilares
Poussières.
Lieu de rien
Anciennes rizières
Antiennes délétères.
J'ai soufflé
Sur les pierres enflées
Par un trop long soleil.
Et voici bue
Dans l'emprise vermeille
D'instants-rebuts,
La vérité nue.
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L'amère bière
Me conduit au néant.
Je souffre d'amertume,
Etrange maladie.
Le ponant
S'est couché
Dans son destin de plume
Et la vie, quoi qu'on dît !
Se la joue blanche et fière.
J'oublie, trop épanché,
Les mots, les mots, les mots...
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Grisons, grisons !
La face des Suzons
Se baffre d'inepties
De balafres rassies.
Nulle part, nulle raison,
Ne me prendra les tripes
Pour un trip hors d'ici.
Raison, raison !
File donc en Russie,
Et laisse-moi gouler
Les mousses les moissons,
Laisse-moi me saoûler,
Et couler l'horizon.
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De face ou de profil,
La vie tient à un fil,
Et c'est comme un mourron,
T'es heureux, t'es marron.
Mais la vigile muse
Te torture et t'amuse,
Souveraine en sursis,
Entre verres et vers.
Tu descends, indécent,
Les échelles du temps,
A te croire important,
A dénier l'indécis.
En tout nier le sort.
En vain renier la mort.
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D'où viennent ces mots longs,
Ces poèmes de plomb ?
D'où sugit la Beauté,
Syllabes éclatées ?
Au diable les dieux bleus,
Palsambleu, voilà mieux !
Le vide du vieux Graal,
L'infini intégral,
Par delà la santé
De mon foie ravagé
Et loin d'en avoir l'air,
Je survivrai, latté,
Mes ires pulmonaires.
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L'ether sera la Loi,
L'invisible chimère,
Qui dicte, à chaque pas,
L'indicible trépas.
Ni ne plie, ni ne ploie.
Le retour à la mer
Pour seul destin amer.
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La vie dévie
La mort, ressort.
Sous le mords du remords,
Je crache, bravache,
Les errances du vit !
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