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Vague alarme
Chamade constante
Marée montante
Vague et larme.Coeur souffle
Coeur souffre
Coeur se perd en roulements vermillons.
Coeur chante la mort en ses sillons.Quand le corps et ses lambeaux grincent
comme un chariot rouillé
Quand lendemain n'est plus qu'un mot
vide et souillé.
Quand l'oeil rond de la lune dame le
pion au sommeil
Quand l'on se sent vieillir comme un
astre vermeil.L'air au goût de purin attaque
mon esprit.
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La rive
dérive
arrive sous le mûrier et ses feuilles sombres.
La rivière immobile ouvre un oeil. Marron et translucide.
Passe un pêcheur aux pieds plantés dans la glaise. Vide.
Bredouille. Les poissons dorment aussi.
Et le train, au loin, qui hurle. Qui va on ne sait où.
La rive dérive, l'âme liée aux amarres vertes et glissantes d'un ponton de bois.
Et la barque chavire.
Et l'on rit de guingois.
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Bouffé par la jungle moitié
moîte,
Ballotté sur la piste de
pierres.
Les grands arbres murmurent, mur vert
écarlate.
Les esprits sournois filent sous lianes
et lierres.
Le brouillard nu, miroir de l'âme,
défend le ciel.
La peur au fond éternelle
cache tout. L'essentiel.
Les fleurs les larmes d'eau bleutée
l'air sucré.
Et j'avance à pas lourds, les
dents serrées sur la mort, voyageur condamné à
la haine du chemin.
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