• L'ogre livre a tout bouffé.

    Le temps de jouer d'abord.

    Puis le temps de rêver

    Enfin le temps d'aimer.

    Il a croqué le temps, bougre d'ogre !

    Le livre enferme, il ne délivre.

    Il gribouille ses couleurs de clown

    Sur le monde en furie.

    Il nous cache les tueries

    En nous les disant mieux.

    Les livres s'empilent

    Sur nos consciences meurtries

    Cataplasmes d'encres

    Et d'arbres assassinés.

    Ils consolent l'âme faible,

    La confine en ses peurs.

    Livre, ennemi du courage !

    Livre, ennemi de l'action et du vin partagé entre amis !

    Livre, isolator, froid et inerte dans ton crime de lèse-vie.

    Livre, toi et tes cousins feuillus,

    Allez vous cacher dans des malles et des tiroirs maudits,

    Allez moisir de solitude dans des greniers gris et tristes.

    Vous méritez la mort, vous n'aurez que mépris.


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  • Vider
    Godet
    Slurp !

    Burp !

    Encore

    Plus fort

    Un pote

    Dépote

    Un ami

    RMI

    crache

    lâche

    mots

    et maux

    Emaux

    Jolis.

    Colis

    Fichés

    Pichet !

    Slurp !

    Burp !

    Encore

    A corps

    défendus

    Fendus

    En deux.

    Hideux

    Final

    (Verre) vide

    Livide.

    Burp !


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  • Dans une cité lourde et nue,
    Un cortège silencieux
    Plein d'ors et de reflets des cieux,
    pleurait la mort d'une inconnue.

    Les larmes comme un lait qui boue
    Surgissaient des vieilles figures,
    des yeux fatigués de hibou.
    Porte-bonheur, étrange augure.

    Dans certains pays orientaux
    Croiser un mort dès matin tôt
    Donne chance à Pierre et à Paule.
    Habitez une nécropole !


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  • Ailleurs – heures
    Ombres solaires
    Tournent, colères.

    Sourdent, sources lourdes.

    Et l'homme aux grises mines a posé
    son fardeau de plumes sur la page blanchie.

    Et la fille aux mains ivres s'est
    grimée de soie bleue et joue les affranchies.

    Leurs lignes parallèles se
    rejoignent aux cliquetis de l'aube.

    Et ils s'endorment, dévoreurs
    d'augures, dans leurs crissements d'ailes chaudes.

    Les poètes, ainsi, ne meurent jamais.






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